Lionel ÉPAILLARD
Cinq ans pour écrire une loi
Un député labellisé BROUETTE n’écrira pas la loi. Il sera le relais, le garant de projets portés par les citoyens. Si l’on reste dans le champ défini par votre question, la notion même de cheval de bataille laisse entendre qu’on abandonne de facto les autres montures, les autres combats. L’écologie ne saurait être un domaine en soi, une finalité suffisante, et de l’avoir ainsi considérée me semble expliquer tous les échecs jusqu’ici rencontrés.
Plus, mieux ou moins ?
Moins, naturellement, puisque ma candidature s’inscrit dans un esprit de décroissance. Je ne sais rien des « neuf limites planétaires », je n’irai pas consulter telle ou telle définition scientifique. En vérité, je me fiche de ce que pondent les experts, fussent-ils animés des meilleures intentions. La décroissance est inéluctable. Elle nous sera imposée de façon totalitaire, ou nous parviendrons à la piloter de façon démocratique, en « douceleur », et tous ensemble.
Plus de logements ! Oui mais comment ?
Rappel : le député, certes envoyé par un territoire, est un élu de la nation. Son domaine de compétences n’est sans doute pas la gestion du parc immobilier de son département. Néanmoins, ici, une réponse d’évidence s’impose : combien de volets fermés neuf mois sur douze sur la côte et dans les terres du Morbihan ? Les compter devrait suffir à suggérer la réponse.
Et maintenant on mange quoi ?
Là encore, qu’il me soit permis de penser qu’on a toutes les réponses à la question, qu’il faudrait d’abord contrer les appétits féroces des puissances aveugles et insensibles qui pressurent le monde paysan pour ouvrir des possibles. Un vœu pieux dont je mesure bien qu’il ne peut se réaliser que par un véritable soulèvement des consciences.